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Spécial Halloween : Sport et horreur au cinéma

Le film de sport est un genre avec ses personnages, ses codes et ses règles. Mais quand celui-ci décide de s'unir avec le genre horrifique, autre genre très codifié, cela donne de sacrés mélanges explosifs. Quelques exemples.

Battes sanglantes nippones

Quand une équipe de gentils lycéens tente de gagner un tournoi junior face à une équipe de méchants zombies, aucune règle n’est respectée et toutes les atrocités sont possibles. Têtes arrachées, geysers de sang, battes tranchantes… Le cinéaste Yudai Yamaguchi ne nous épargne rien dans Battlefield Baseball (2003), comédie horrifique totalement délirante.

Mais, comme au pays du soleil levant, on aime vraiment le baseball et les films d’horreurs, on remet la batte sur la table dans Deadball (2011) de Yudai Yamaguchi. Cette fois, pas de zombis mais un héros, Jubei, qui explose la tête de son père avec une balle de baseball envoyée à une vitesse dévastatrice. Pas très sympa. Incarcéré dans un centre de détention infernal, il est forcé de jouer avec l’équipe locale qui doit vaincre les Black Dahlia, une équipe féminine plus sexy, mais aussi féroce que les zombis de Battlefield Baseball. Au menu : corps éclatés, torrents d’hémoglobine, tortures improbables et gags cartoonesques ou scatologiques.

 

Football zombi

Les zombies sont-ils solubles dans le jeu collectif ? C’est ce que l’on peut voir dans le réjouissant Goal of the Dead première et deuxième mi-temps (2013) de Thierry Poiraud et Benjamin Rocher. En effet, le prestigieux club de l’Olympique de Paris va se confronter à cette question lorsqu’il débarque à Capelongue pour une rencontre de Coupe de France. Ravagé par une infection, le village voit ses habitants et ses joueurs transformés en morts-vivants enragés, ce qui complique un peu les enjeux du match… Une parodie de film de zombies où la stratégie du jeu devient une question de survie. De l’humour, du sang et quelques bons délires de réalisation pour ce sympathique projet en deux parties où l’on peut voir Bruno Salomone menacer d’une paire de crampons un zombi récalcitrant.

 

 

Piscine dangereuse

Du sexe, des coups de sabre, un virus mutant, des combats en maillot de bain (ou sans) : cela fait beaucoup pour une équipe de natation de lycée. Et si on rajoute à cela un peu de guitares trash saturées, quelques scènes érotiques et sanguinolentes, un sens du ridicule involontaire, le mélange donne une parfaite série Z : The Girls Rebel Force of Competitive Swimmers (2007) de Koji Kawano.

 

Planches savonneuses

Les surfers devraient faire plus attention car les eaux sont parfois très dangereuses. En tout cas, au cinéma, le surf se savonne la planche d’horreurs.

Vous connaissez le Buzz Cola, ce breuvage qui transforme les amoureux de la planche en zombies assoiffés de peinture bleue, se nourrissant de déchets de la mer ? C’est Surf II (R. M. Badat, 1984), entre la comédie grasse, le film d’horreur de série Z et la réflexion écologique (!). Quant à Surf Ninjas (N. Israël, 1994), le film semble reposer uniquement sur le concept de son titre. Deux frères ninjas et surfeurs vont devoir se battre contre un méchant chef chinois interprété par Leslie Nielsen (acteur phare de la série des Y a-t-il...).

Dans Krocodylus (Blood Surf, J. D. R . Hickox, 2000), de jeunes écervelés (et c’est peu de le dire...) en recherche d’adrénaline décident d’aller surfer au milieu des requins. Ils tombent alors sur un crocodile géant très méchant. Pas de bol. On imagine une suite, les rescapés décident d’aller surfer au milieu des crocodiles et rencontrent un requin géant. Le film s’appelerait Sharkus.

Mais la palme du nanar revient à Surf Nazis Must Die! De Peter George (1987), une production Troma, connue pour ses films de série Z, souvent d’horreur, tournés avec très peu de moyens mais beaucoup d’imagination. Ce navet, centré sur une banale histoire de vengeance, ne tient même pas les promesses de son titre, mais propose des images uniques de nazis qui surfent...

Dans cette liste, celui que l’on sauverait est sans doute Psycho Beach Party (2000) de Robert Lee King. Le cinéaste réalise un mélange entre les « beach party movies » et Psychose (Psycho, 1960) d’Hitchcock pour l’histoire du serial killer déguisé en sa maman. Beaucoup de second degré et de pastiche dans cette série Z assez drôle, qui réaffirme sans cesse sa volonté de ne pas se prendre au sérieux, comme en témoignent les quelques scènes de surf tournées en studio.

 

Cricket killer

Dans l’Australien I Know Many Runs You Scored Last Summer (S. Edmonds, D. Turner, 2008), une équipe de cricket se fait décimer par un serial killer moustachu, à la mode british du Grand Empire. Un mauvais mélange entre les séries Saw et Souviens-toi... l’été dernier (I Know What You Did Last Summer) dont le titre s’est inspiré.

 

Gazon maudit

Le golf est un sport qui peut être extrêmement dangereux également. C’est en tout cas le message que délivre Panique sur le green (Blades, 1989) de Thomas Rondinella. À la veille d’un tournoi de golf important, des membres du club sont retrouvés découpés en morceaux sur le green par une méchante faucheuse. Entre l’horreur et le second degré, Panique sur le green est un film de genre honorable avec, en plus, quelques idées de mise en scène. « La chevauchée des Walkyries » en voiture de golf est mémorable.

Dans The Greenskeeper (K. Green, A. Johnson, T. Norton, 2002), c’est un serial killer armé d’un équipement de golf qui s’attaque à une bande de jeunes étudiants. Du sang, des filles en sous-vêtements, de la musique qui fait peur, des cris et des policiers à côté de la plaque. Rien de bien neuf, mis à part les clubs de golf sanguinolents...

 

Bloody snow

Avec ses scènes sanglantes et ses figures de snowboard dans un halfpipe, ce film est comme une étrange annonce du très bon film d’horreur Dead Snow (T. Wirkola, 2009) où des Zombies nazis attaquent une bande de jeunes dans un chalet perdu à la montagne.

 

 

Dans cette liste, on aurait aussi pu indiquer les différents Santo, série B à Z où un lutteur-justicier mexicain au masque blanc affronte des zombies (Santo contre les zombies, 1962), Dracula (Santo Y Blue Demon contra Dracula y el Hombre lobo en 1973) ou encore Frankenstein (Santo y Blue Demon contra el doctor Frankenstein en 1974).

Comme on peut le voir, sport et cinéma peuvent faire bon ménage avec souvent beaucoup d’humour. On attend donc vos suggestions pour l’année prochaine. 

 

Julien Camy



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