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L’un des combats culturels du siècle

  • Julien Legalle
  • 23 nov. 2016
  • 1 min de lecture


En 1973, Mohammed Ali est retranché dans son camp d’entraînement en Pennsylvanie pour préparer « le combat du siècle » contre Georges Forman à Kinshasa. Pendant deux ans, il fait tout pour battre l’invincible et se glorifie déjà de ses futurs exploits. De 1973 à l’été 1974, Victor Bockris, proche de William Burroughs, Andy Warhol et Lou Reed, va rencontrer le boxeur. La force de ce livre tient en ce que le jeune journaliste s’intéresse davantage à la poésie et au verbe de Mohammed Ali qu’à son futur combat ou sa figure athlétique exceptionnelle. On découvre ainsi une autre facette du pugiliste, à la fois sportif et intellectuel, professeur, leader, homme de foi, amoureux de la campagne et de l’air pur, un penseur régulièrement invité par les plus grandes universités américaines pour partager ses réflexions poétiques.

Grand orateur, il va inventer un nouveau style rhétorique qui mélange le duel verbal et le duel sportif. Ses discours hyperboliques lui donnent des airs de prédicateur : emphase, mélange rime-raison, souffle et rythme maîtrisé. Héros sublime, séduisant et dramatique, ses combats dépassent le monde du sport et touchent un public en dehors de la boxe. Mohammed Ali devient l’un des représentants de la contre-culture au même titre qu’Andy Wahrol, Lou Reed ou Keith Richard… et incarne l’exubérance du 20e siècle.

Après Boss Wang de Jim Iarley et Gregario de Charly Wegelius, les éditions Globe nous proposent une nouvelle enquête journalistique de grande qualité qui permet de découvrir une autre facette du sport et des sportifs.


Mohammed Ali : le combat du siècle, Victor Bockris, Globe, octobre 2016, 176 pages.

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