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Entretien avec Alexandre Pedro : "on aime le cyclisme en cuissards"

Depuis le 23 juillet et la fin de ce Tour de France passionnant, vous cherchez à occuper vos tristes journées. Nous vous proposons une solution. Dans la veine So Foot, le magazine Pédale ! a la volonté de raconter des histoires au travers du cyclisme, et plus volontairement au travers du Tour de France. Depuis 2011, son regard passionné et positif, sans aucune naïveté toutefois, séduit les fans de vélo et les habitués du Tour. Rencontre avec Alexandre Pedro, son rédacteur en chef.

Pourquoi et comment Pédale ! est-il né ? Quelle est sa place dans l’univers So press (So foot, Running heroes society…) ?

Il a une place à part, car il s’agit du premier magazine crée après So Foot. Nous étions une poignée à nous intéresser au cyclisme et on a lancé l’idée d’en faire un mag. Sans trop y croire. Et puis, un d’entre nous a trouvé le titre ‘Pédale’ et les choses se sont accélérés assez vite. Le numéro un est sorti en 2011 et a rencontré un certain succès. Depuis, Pédale a un peu servi de modèle aux autres hors-séries comme Tampon ou Running Heroes.

Quel est l’axe éditorial du magazine ?


Pour résumer notre champ d’action, j’avais dit un jour : "on aime le cyclisme en cuissards". On n’est pas du tout dans la culture vélo (fixie, vélo urbain par exemple), pas du tout dans la pratique non plus, on prend le cyclisme comme une madeleine de Proust et on le traite à notre manière. On va chercher des personnages controversés comme des Ricco, Rasmussen, Vandenbroucke ou des épisodes controversés (la saga de l’EPO), mais on ne veut pas être seulement dans le vintage. Il existe toujours un équilibre avec le cyclisme contemporain. On peut aussi bien parler dans un numéro de Thibaut Pinot que Pedro Delgado ou de la passion de Robin Williams pour le vélo. Sans chercher à être décalé à tout prix, on essaye de toujours de faire un pas de côté aussi bien par le choix des sujets, que le traitement.


Le septième numéro est sorti le 22 juin, que peut-on trouver dans ce nouveau numéro ?


On retrouve ce mélange des époques et des personnages. On a ainsi un portrait de Nacer Bouhanni, une interview de Julian Alaphilippe, deux coureurs qui incarnent la nouvelle vague du cyclisme français, qu’un papier écrit par Jean-Louis Touzet sur Michel Rousseau, un ancien champion olympique sur piste dont la vie est un roman picaresque. On est aussi allé retrouver Laurent Roux, un grimpeur des années 90 qui a connu la prison, la toxicomanie et tente aujourd’hui de se reconstruire aujourd’hui comme agriculteur et livreur de paille. On consacre aussi à une enquête à une question tabou dans le peloton : le racisme entre coureur. Enfin, on a une grand entretien très émouvant avec Joseba Beloki qui revient notamment sur la chute sur le Tour qui brisa sa carrière.


Cette année, en plus du magazine, vous avez créé La team Pédale, pouvez-vous nous expliquer le concept ?


C’était une petite folie de notre directeur du développement. Il s’agit d’une vraie-fausse équipe invitée de dernière minute sur le Tour de France. En gros, nous avons choisi neuf coureurs dans des équipes existantes (Sagan, Pinot, Démare, Feillu…) et nous avons raconté l’histoire parallèle de cette formation à travers nos réseaux sociaux et des résumés des étapes sur le site de Cycling Heroes, notre partenaire. Après un bon début de Tour (victoires d’étape pour Sagan et Pinot), la Team Pédale a souffert par la suite et a fini avec seulement six coureurs. On va dire que c’est le métier qui rentre.



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