Trainspotting
« J’avais besoin de savoir qui j'étais, qui je suis devenu et qui je veux être. »
Connaît-on vraiment Joey Barton ? Doit-il être réduit à un simple bad boy ? Milieu de terrain de Manchester City, Newcastle, QPR, Marseille, Burney et de l’équipe d’Angleterre, il est principalement connu pour ses excès, sur et en dehors du terrain.
Avec Sweet and tender hooligan, Joey Barton nous démontre qu’il est beaucoup plus complexe que l’image médiatique et stéréotypée qu’il renvoie. On découvre un homme à fleur de peau, qui a grandi dans un quartier difficile de Liverpool, au centre d’un monde violent et dénué d’émotion. Un homme touchant qui raconte son parcours du combattant, à la fois dans la rue et sur le terrain, dans un univers proche de Trainspotting et de John King. En quête permanente d’une légitimité, il a prouvé qu’il avait le talent et les qualités pour être un joueur professionnel. Depuis son plus jeune âge, il lutte contre ses penchants autodestructeurs et son goût du risque. Il boit pour cacher son émotivité et sa vulnérabilité, mais ce cocktail le rend extrêmement agressif.
Pour atténuer ses excès, il va beaucoup travailler avec des préparateurs mentaux et des psychologues. Au-delà d’une introspection, Joey Barton nous ouvre les portes des coulisses de la Premier League et donne son avis sur ses anciens coéquipiers et coachs, la sélection anglaise, le sport business, et confie sa volonté de devenir un grand coach. Sans filtre et sans langue de bois, il raconte sa version d’une carrière en montagnes russes dans un langage direct, cru et émouvant. À l’image de Mohammed Ali, c’est un homme engagé, intelligent, qui aime le verbe, haranguer la foule et débattre de ses idées. Pour lui, « prendre de la hauteur est devenu une obsession ». Sweet and tender hooligan est un témoignage aussi intéressant qu’enrichissant. Il a d’ailleurs été élu autobiographie de l'année en Angleterre. Tout sauf un hasard…
Joey Barton, Sweet and tender hooligan, Hugo sport, 2017.
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