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« J’étais un footballeur, pas un joueur de foot »

« J’étais un footballeur, pas un joueur de foot ». Pendant vingt ans, Carlos Henrique a arnaqué le monde du football. En décembre 1973, il est repéré par un recruteur de Botafogo. Cet essai a fait naître un alter ego, "Kaiser", mélange d’arrogance et de confiance en lui. Ainsi il a pu signer dans les plus grands clubs brésiliens, de Botafogo à Fluminense en passant par Flamengo sans jouer un seul match ! Sa « carrière » fut aussi marquée par un passage mystérieux ou fantasmé en France, à l’AC Ajaccio.



Mère alcoolique, orphelin à 13 ans, il incarne parfaitement la figure du malandro, sublimée par Olivier Guez dans l’éloge de l’esquive (Grasset, 2014), l’antihéros de la culture brésilienne, l’escroc, le filou. Côté rue, il revend les fleurs volées sur les tombes à l’entrée des cimetières. Côté foot, une fois son contrat signé, il feint des blessures, annonce la mort de ses proches à plusieurs reprises, provoque des bagarres dans l’unique but de ne pas jouer. En revanche, Il se rend indispensable au sein du vestiaire pour ne pas être mis dehors par les autres joueurs et la direction du club. Animateur de soirée, entremetteur, confident, il a occupé tous les postes sauf celui de footballeur. Il ne veut que le glamour du foot pas sa routine. Il étudie les manières, les gestes et les allures des footballeurs dans un objectif unique : séduire des femmes ! Il se fait les bons amis pour obtenir une immunité indiscutée, notamment avec Renato Gaucho, champion du monde et coqueluche des années 80. Une carrière riche d’histoires incroyables, des hauts et des bas avec un bilan parfait : 0 matchs 0 but ! Kaiser, le plus grand faussaire du football !

Rob Smyth. Kaiser ! Marabout, 2018.

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