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Une flamme dans le monde du ballon rond

La flamme c’est d’abord le surnom d’un enfant à la tignasse rousse, toujours bondissant et qui file comme une flèche quand il s’agit de courir. Né dans le quartier populaire d’Avellaneda à Buenos Aires, il se prend de passion pour le ballon rond et devient un grand joueur argentin, défendant les couleurs du Racing d’Avellaneda au début du XXe siècle.

Son histoire est au cœur d’un imposant roman graphique (près de 300 pages), traduit de l’espagnol et publié chez Dupuis en février 2020. Toutefois, son auteur, Jorge González, ne s’arrête pas simplement sur la vie de son grand-père, José Maria González : dans une démarche autobiographique, il raconte son histoire familiale, au fil de quatre générations, pour lesquelles le ballon rond occupe une place de choix. La Flamme invite à se questionner : comment la mémoire familiale circule d’une génération à une autre ? Avec la passion du football, il y est question de vocation… mais aussi du poids d’un héritage.

Des pleines pages sont dédiées à la peinture du football… C’est beau, et c’est si rare. Le style graphique est pluriel, dessins et peintures occupant une place de premier ordre puisque de nombreuses planches se passent de mots : certaines, parfois sur des doubles pages, sont de véritables tableaux, d’autres sont faites de monochromes noirs ou de dichromes assez sombres, où seule tranche la tignasse rousse du protagoniste. Jorge González reproduit également un dessin au feutre de style enfantin, qui s’insère dans la narration, un peu à la manière de Larcenet dans Blast. Des dessins crayonnés au noir et des pastels finissent de composer toute la diversité graphique de ce roman…


Finalement, ce roman graphique semble nous suggérer que le véritable héritage de cette famille est simple : croire en ses rêves, qu’il s’agisse de ballon ou de crayons.


Jorge González, La Flamme, Dupuis, Aire Libre, 2020.

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