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Ma petite liste au Père Noël: Sport et littérature jeunesse


Parce que le Père Noël fait aussi un petit passage en librairie, on a décidé de l’aider à choisir parmi les titres de littérature jeunesse à thématique sportive…


Hubert Ben Kemoun, Nico, Nathan, collection « premiers romans », [1996] 2011 et [1999] 2011.

Dans la série des Nico, Hubert Ben Kemoun décline deux titres sur le sport qui méritent le détour : Comme une grenouille ! et Tous les jours, c’est foot !

Quel enfant ne s’est pas enthousiasmé pour les premières séances « piscine » avec l’école ? Pour les non-nageurs, c’est aussi l’appréhension…

Quand, dans la cours de récré, c’est tous les jours foot, tous les enfants n’y trouvent pas leur compte… et certains se sentent discriminés parce qu’on ne veut jamais d’eux dans l’équipe : C’est le cas de Nico, qui cherche un autre moyen pour faire sa place dans l’équipe.

Ces deux courts romans sont une bonne façon de mettre des mots sur les petites angoisses que peut faire naitre la pratique sportive.

Lectorat : à partir de 6 ans (CP).



Aymeric Jeanson, Les Mômes de l’ASM, Baribal éditions, 2021.

La série Les Mômes de l’ASM est composée de quatre romans illustrés, centrés chacun sur un personnage (Alexis, Raphaël, Maxime et Alma). Ces derniers évoluent au sein de l’école de rugby du fameux club en jaune et bleu de Clermont-Ferrand.

On apprécie la diversité des personnages, qui témoigne que le rugby est bien un sport pour tous. L’un des romans est d’ailleurs consacré à l’histoire d’une jeune joueuse. Chacune des intrigues n’utilise pas le sport comme simple toile de fond : rugby et vie du club sont au cœur des romans et permettent d’aborder des sujets sensibles (par exemple, le racket et le manque de confiance en soi dans Maxime part au ras).

Lectorat : conseillé à partir de 9 ans (CM).



Marie Lenne-Fouquet, Corps de fille, Talents hauts, collection Ego, 2021.

C’est la fin de l’année, les grandes vacances approchent et Agathe, la narratrice, achève son année de 4e dans une ville du sud de la France, avec son meilleur ami Sofiane. C’est aussi à cette période qu’elle découvre la boxe… et en a ras le bol qu’on lui dise comment se tenir, se comporter, s’habiller sous prétexte qu’elle est une fille. Elle remarque les regards qui changent, s’attardent trop longuement sur son corps, lui-même en pleine mutation. Agathe réclame le droit d’être différente et libre.

Ne serait-ce que parce qu’elle pose des mots sur le malaise que peut ressentir un.e adolescent.e, parce qu’elle traduit leurs questions et leurs doutes, ce livre est à mettre entre leurs mains. Et il est bien question de sport puisque la salle de boxe devient son exutoire, l’espace où elle peut se retrouver pour être elle-même et finalement s’imposer comme telle une fois les gants rangés.

Lectorat : collégiens



Sophie Noël, Les Pointes noires, Magnard Jeunesse, 2018.

Il ne s’agit pas d’un énième roman sur la danse classique mais d’une intrigue originale qui, par le biais de la pratique sportive, interroge les normes : peut-on devenir une danseuse étoile quand on est noire ? Eve est adoptée à l’âge de six ans et quitte son orphelinat du Mali pour rejoindre Paris. Elle rêve de devenir danseuse étoile avant de découvrir que la danse classique est un monde qui se décline en blanc et rose… Saura-t-elle faire bouger les lignes, inventer d’autres modèles ?

Le roman est compris dans une trilogie dont le dernier tome vient de paraître : Les Pointes noires à New York.

Lectorat : collégiens



Julie Rey, Dans la famille, jamais, école des loisirs (Théâtre), 2017.

Julie Rey propose une pièce de théâtre qui évoque tout en finesse le problème du harcèlement, des normes de genre et de l’exigence à performer une forme agressive de virilité pour les jeunes adolescents… Alors, quand on ne rentre pas dans les codes, que l’on préfère la danse à la boxe, on se retrouve pointé comme différent. C’est ce qui arrive au trio que met en scène la pièce, Wallace, Simone et Albert, marginalisés au sein de leur établissement scolaire…

Lectorat : dès le collège



Sylvain Levey, Trois minutes de temps additionnel, éditions Théâtrales Jeunesse, 2020.

Parce que le football au théâtre n’est pas si fréquent, alors qu’il est omniprésent sur le petit écran, parce que Trois minutes de temps additionnel invite à désacraliser les idoles du ballon rond, nous recommandons sans réserve la pièce de Sylvain Levey.

Kouam et Mafany sont guinéens. Ils ont 14 ans et passent tout leur temps libre à jouer au football. Unis comme deux frères, ils rêvent d’aller en Angleterre et d’intégrer Manchester United. Un jour, la chance leur sourit : une Anglaise débarque et semble s’intéresser à eux… Elle recrute pour le petit club de Bradford : première étape vers la vie rêvée ?

Lectorat : à partir du collège.



Nathalie Somers, La Seule chose qui compte vraiment, Fleurus, 2017.

Lise a quinze ans et un rêve : devenir championne de gymnastique. Mais, alors qu’elle vient de redoubler sa 3e, son corps en plein changement (trop grand, trop volumineux) va la contraindre à faire des choix… Par le grand des hasards, Lise découvre l’escrime, un sport que peu de romans abordent.

Le roman met en lumière le monde du sport et les sacrifices qu’il implique tout en soulignant la nécessité de croire en ses rêves.

Lectorat : à partir de 13 ans.



Annelise Heurtier, Push, Casterman, 2021.

Dans Push, Annelise Heurtier nous conduit dans l’univers de la gymnastique, au cœur d’une famille de gymnastes où le sport semble être légué en héritage. Le club est provincial mais pas sans ambition ; l’équipe féminine est composée d’adolescentes. Il y a Tessa, gymnaste passionnée en âge d’être au lycée, qui relève des défis à sa hauteur et tente de toujours donner le meilleur d’elle-même. Il y a aussi sa petite sœur de 8 ans, génie des praticables, élastique, douée et volontaire sur laquelle se concentre les espoirs de tous. L’équilibre du club est remis en question avec l’arrivée d’un nouvel entraineur, professionnel, luxe nouveau dans cet univers du sport amateur.

Le roman prend la forme d’un journal intime et décrit avec détails et justesse le monde de la gymnastique. Il aborde des sujets graves aussi, questionnant la responsabilité de tous dans le silence qui entoure les cas d’abus sexuel dans le monde sportif.

Lectorat : à partir de 13 ans.



Franck Manguin et Cécile Becq, Ama. Le souffle des femmes, éditions Sarbacane, 2020.

Un petit bijou de bande dessinée, une pépite aux tons bleus à ne pas manquer !

Ama explore le rapport du corps féminin à la nature dans le cadre d’une société corsetée et patriarcale : le Japon, à la fin des années 60. Les « Ama », que désigne le titre, sont des « femmes de la mer », fortes et sauvages, qui vivent sur l’île d’Hegura et plongent en apnée, nues, pour pêcher des coquillages et des perles.

Il ne s’agit pas de sport au sens strict (pas de compétition, de performance mesurée, de chronomètre…) mais les dessins mettent en valeur des techniques de nage et soulignent les plaisirs de l’apnée.

Lectorat : Bande dessinée ados (et adultes !).




Eileen Hofer et Mayalen Goust, Alicia. Prima Ballerina Assoluta, Rue de Sèvres, 2021.

Cette bande dessinée est une biofiction de la danseuse étoile cubaine Alicia Alonso, dont elle retrace l’enfance et l’ascension. Elle met en lumière un pan de l’histoire peu connu : dans la période post-révolutionaire de Cuba, le ballet national est devenu un instrument de propagande. Le portrait de la danseuse étoile croise le destin d’une jeune danseuse cubaine du XXIe siècle. Les dessins aux tons pastel servent avec poésie la narration. Le lecteur découvre à la fois l’univers de la danse classique, la société cubaine du XXe siècle et le poids de l’idéologie.

Lectorat : Bande dessinée ados (et adultes !).



Julie Gaucher

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