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Summer screenings 2022 !

Après notre sélection "lectures d'été", Julien Camy vous propose son article "Summer screenings 2022" !

Idéal entre deux séances de plage, de piscine, de rando ou d'étapes du Tour !


Une série sportive

La série sportive de l’été (de l’année ?), c’est certainement celle produite par HBO et diffusée sur OCS en France en ce début d’année : Winning Time : The Rise of the Lakers Dynasty. Comme son nom l’indique, cette série (de fiction) en 10 épisodes va suivre la saison glorieuse mais tempétueuse des Lakers en 1980, début d’une décennie de domination. Surtout, c’est l’émergence sur les parquets d’un nouveau génie, Magic Johnson, drafté par l’équipe en 1980 et qui va devoir apprendre à jouer avec une légende Kareem Abdul-Jabbar. Quelle équipe ! Centré autour de Magic et de Jerry Buss, le fantasque patron des Lakers, la série est une complète réussite. Avec les enjeux financiers (l’équipe est au bord de la faillite), les relations conflictuelles entre les joueurs, la question de la place du joueur noir et de l’Afro-américain aux Etats-Unis, l’accident de vélo de l’entraîneur qui avait mis en place un style de jeu révolutionnaire…, il n’y a pas de quoi s’ennuyer. Et puis Jerry Buss est à lui seul un personnage de cinéma. Il officie d’ailleurs en MC tout au long des épisodes.

Dans une dynamique qui reprend les couleurs et le ton de l’époque, les récits s’entrecroisent entre les différents personnages secondaires, tous extrêmement bien écrits, et les rebondissements de cette saison incroyable. C’est mis en forme avec talent. Le jeu sur les différentes textures de l’image, les regards caméras qui font passer subitement la série dans une forme de faux-documentaire, l’intelligence de la mise en scène et de l’écriture questionnant la création, le monde du spectacle (le notre), la formidable bande originale, propulsent ces 10 épisodes parmi les meilleures séries (sportives). Un vrai régal.




Un film autour du sport

L'équipier semble être l’unique film autour du sport qui sortira cet été… Il raconte l’histoire de Dominique Chabol, coureur solide, porteur de bidons pour l’équipe Austrange pendant le Tour de France 1998 qui s’élance de Dublin. Chabol est en fin de carrière et ses espoirs d’une victoire d’étape ou de maillot jaune s’éloignent. Le Tour 1998, c’est aussi celui du scandale Festina. Chabol et l’équipe inventée Austrange se retrouvent au centre des affaires de dopages avec ses contrôles inopinés. Cependant, heureusement que le film ne se concentre pas uniquement sur cet enjeu et élargit sa dramaturgie à la question des renouvellement de contrat, aux relations entre équipiers, à cette place de porteur d’eau que Dominique Chabol ne supporte plus... Le film montre cette cuisine cycliste, une cuisine faite de sueur et de drames. Et comme on s’attache au personnage principal (les meilleures scènes sont celles avec son soigneur), les petites maladresses dans la reconstitution de ce Tour de France, ne sont plus si importantes. Elles en sont presque touchantes.



Un documentaire de sport

We are people est sans conteste le documentaire sportif à regarder cet été. Diffusé par Canal+, il raconte un siècle de lutte par des personnes en situation de handicap physique ou mental pour pratiquer un sport. 15% de la population mondiale est en situation de handicap et doit se battre quotidiennement pour vivre normalement car les infrastructures pour le leur permettre ne sont pas encore suffisantes.

Réalisé par Philippe Fontana et le champion olympique de tennis-fauteuil Michaël Jeremiasz, le film construit sur la forme d’un road movie va à la rencontre d’acteurs historiques de ce mouvement pour la conquête du sport par une population qui a trop longtemps été privée. Qui savait que les pionniers furent des associations de sourds-muets avec la création d’un club cycliste créé en 1899 ? En parallèle, c’est l’histoire de Michaël Jeremiasz qui se raconte également, devenu paraplégique après un accident de ski, puis remportant 4 médailles olympiques dont l’or en double avec Stéphane Houdet à Pekin en 2008.

Drôle, engagé, dynamique, We are people n’est jamais misérabiliste et ne tombe pas dans la facilité de l’image du super-héros qu’on leur colle souvent. Il montre que le chemin est encore long mais qu’il est nécessaire car le sport serait un des meilleurs moyens d’intégration de ces personnes en situation de handicap dans notre société.




Julien Camy

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